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Président : Hervé WERMUTH
Siège social : 13 rue de la Promenade 68720 Tagolsheim

Rétrospective 2021

Après une période de crise sans précédent, c’est avec une joie toute particulière que je vous écris ces quelques lignes. Face à la crise, je tiens avant tout à féliciter l’ensemble de 17 sapeurs-pompiers pour leur résilience, leur engagement et leur dévouement quotidien durant cette période inédite. C’est grâce à ces femmes et à ces hommes, tous volontaires, que des vies ont pu être sauvées, que des incendies ont été maitrisés, et que des catastrophes ont été évitées. De l’entorse à la cheville au feu de forêt, en passant par le malaise cardiaque et les inondations, vos sapeurs-pompiers sont sur tous les fronts.

Parmi toutes nos missions, le secours d’urgence aux personnes est de loin, celle la plus exercée. Personnes malades, blessées, intoxiquées, noyades…, le secours d’urgence représente 80% de nos interventions. Notre proximité est une force, notre rapidité d’intervention est déterminante et organisée autour d’équipes de garde garantissant ainsi un effectif disponible en permanence. C’est une plus-value énorme de nos jours car peu de communes peuvent afficher cela. Soyons-en fiers et reconnaissants.

Aussi, je ne peux que vous inviter à vous engager à nos côtés en tant que sapeur-pompier volontaire. De l’idée doucement caressée de monter un jour dans les camions rouges, au passage à « l’acte » en osant tout simplement pousser les portes de notre caserne, il n’y a qu’un pas.

D’une personne à l’autre, la démarche est plus ou moins longue. Dans tous les cas, elle fait référence à des motivations qui vous porteront tout au long de votre « carrière » :

  • L’envie de rendre service et le besoin de se sentir utile. Un état d’esprit que l’on appelle altruisme et qui se traduit par une forme d’intelligence citoyenne.
    • La possibilité de prendre des responsabilités et de développer des compétences aux horizons variés. Quels que soient leurs niveaux d’études et leurs professions, les sapeurs-pompiers volontaires démarrent dans cette activité à niveau égal. La diversité des missions permet à chacun de découvrir des évolutions possibles pourtant insoupçonnées au départ : que ce soit dans une spécialité, dans la formation, dans le management des hommes, il y a pour chacun matière à progresser, évoluer et prendre des responsabilités.
    • Le maintien d’une bonne condition physique et le plaisir du sport. Outre les activités sportives indispensables au maintien de la condition physique requise pour remplir les missions opérationnelles, le sport pour le plaisir, pour la convivialité, pour les défis est une culture chez les sapeurs-pompiers.
    • La convivialité, la rencontre des autres, les amitiés qui se tissent sont autant de leviers importants dans nos centres d’incendie et de secours.
    • Des liens forts unissent les individualités et forment un ciment permettant aux sapeurs-pompiers de déclarer qu’ils font partie d’une « grande famille ». Aux moments opérationnels succèdent, des moments de convivialité.

Rétrospective 2020

Au moment d’écrire cet édito, nous sommes en pleine « guerre sanitaire » face à la pandémie du Coronavirus, alors il m’est difficile d’aborder un autre sujet. Nous subissons de plein fouet cette crise sanitaire avec encore une année record en nombre d’interventions.

A toute heure du jour ou de la nuit, nous mettons en œuvre les moyens nécessaires pour faire face aux sinistres de toutes natures, sauver des vies, secourir ou réconforter.

On évoque souvent la rapidité de nos interventions mais jamais notre absence. Les pompiers sont là. Comme une évidence ?

Nous intervenons pour différents sinistres. Beaucoup de choses sont demandées aux services de secours. Sans doute trop. Il est essentiel d’en prendre conscience et d’ouvrir les yeux sur les difficultés grandissantes. En 5 ans, nous avons multiplié par 5 le nombre d’interventions avec une multiplication encore plus importante d’appels pour des interventions relevant plutôt de la « médecine de ville ». Notre vocation est l’urgence, pourtant un tiers ne nécessitait pas un seul geste de secours.

Doit-on nous demander de pallier les difficultés du monde médical tout en gardant le même niveau d’exigence sur les interventions lourdes ? N’est-on pas en train de fragiliser une organisation des secours dont on vante pourtant l’excellence ?

La question du recrutement est aujourd’hui clairement posée. Nous allons dans les années à venir manquer de pompiers volontaires. On ne devient pas pompier par hasard. Les candidats s’engagent au nom d’une devise, celle des pompiers « Courage et dévouement ».

Autre point d’inquiétude : les agressions physiques ou verbales en intervention se multiplient. Nous serions impardonnables d’accepter cette scandaleuse dérive.

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